Une information à double tranchant
Dans le domaine de la médecine comme dans tant d’autres, Internet a permis l’accès à une mine d’informations, rendant accessibles bien des domaines scientifiques, mais aussi des conseils et bonnes pratiques qu’il est parfois difficile d’obtenir en famille. On pense notamment aux questions de sexualité et de contraception, plus abordables derrière l’anonymat de l’écran.
Ainsi, les sites institutionnels tels que choisirsacontraception.fr sont une avancées exceptionnelles permettant aux femmes de reprendre le contrôle de leur corps.
Les personnes peuvent aussi apprendre à reconnaître les maladies, à avoir les bons gestes et réflexes vis à vis de leur santé.
Mais dans le même temps, la facilité d’accessibilité à l’information est parasitée par la facilité d’en diffuser. Aussi, il devient rapidement difficile de faire la différence entre information et désinformation. Pire, les systèmes de forum tels que Doctissimo, partant pourtant d’une bonne intention, sont surtout à l’origine de nombreuses crises d’hypocondrie, où un simple mal de ventre peut vite être interprété comme les débuts d’Ebola…
Démocratiser l’accès et les prix des produits médicaux
De nos jours, Internet est surtout l’occasion de se fournir plus rapidement, et simplement, en produits médicaux. A l’heure où les supermarchés cherchent encore un moyen de convaincre le gouvernement de les laisser vendre des médicaments sans ordonnance, et sans succès, il est de plus en plus facile d’acheter un médicament en ligne. On trouve en effet plusieurs pharmacies agréées, telles qu’Illicopharma, parfaitement libres de vendre un certain nombre de produits sur Internet, à plus bas prix qu’en officine, et surtout de se libérer des contraintes d’ouverture (et de la file d’attente).
La tendance ne semble pas vouloir s’arrêter, d’ailleurs, puisque ce sont maintenant les opticiens qui voient perdre leur part de marché au profit du e-commerce, grâce notamment à une nouvelle loi publiée récemment, visant à obliger les ophtalmologues à inscrire l’écart pupillaire sur l’ordonnance de leurs patients.
Vers un tout-Internet ?
Certains médecins proposent même des consultations en ligne, dématérialisant ainsi complètement la relation entre le docteur et le patient. A grand renforts d’analyses de symptômes à distance, d’osculation par web-cam interposées et de tests approximatifs, pas sûr toutefois que la formule devienne réellement une habitude.
Et tant que nos ordinateurs ne pourront être programmés pour nous opérer, les sites Internet nous parler de la pluie et du bon temps, et les pédiatres en ligne offrir des sucettes à la fin de la consultation, la médecine classique a encore de longs jours devant-elle.
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